Projet MONTAVOIX

« Le grand oral » … cette épreuve inédite du BAC 2021 qui a suscité tant d’interrogations… 

Coïncidence ou réelle volonté de préparer, dès le plus jeune âge, les enfants à l’art oratoire; l’axe de réflexion de formation a été porté cette année sur … l’oral! 

Une fois encore, les avis étaient mitigés: « trop jeunes pour les préparer à un tel examen », « des programmes assez chargés pour rajouter des items »; « sur quel temps? » 

Le temps justement !  Faire parler un élève serait « chronophage » selon un article du café pédagogique. Or, le premier item du volet 3 du BO du 26 juillet 2018 pour les cycles 2 et 3 est bien l’oral! 

Le domaine 1 du socle commun s’intitule « langage pour penser et communiquer ». 

Alors pourquoi cet évitement de l’oral quand on consacre tant de temps pour l’apprentissage de la grammaire, de la conjugaison, ou encore du calcul?

Ce même article du café pédagogique pointe la mission que s’est attribuée l’école de faire entrer les enfants dans la « culture de l’écrit »; « l’homme étant génétiquement programmé pour acquérir et utiliser le langage oral ».

C’est dans une vidéo de C l’hebdo que des propos d’un avocat, Bertrand Périer, ancien « timide maladif » pour reprendre ses propos; viennent nuancer ces affirmations: «  il y a peut-être une part de don […] mais il y a un parcours qu’on peut faire en travaillant et qui est fructueux »; se citant lui-même en exemple! 

A travers ce projet, nous avons pour ambition d’accompagner de manière explicite les élèves dans leur parcours d’acquisition de la langue de Molière  afin d’être préparé au mieux au concours d’éloquence que nous souhaitons organiser à l’issue de tout ce travail; et pourquoi pas dans un même temps,  de réconcilier les pratiques avec cet apprentissage malheureusement souvent délaissé, mais qui, par transversalité, est un outil précieux pour faire progresser les élèves dans chacun des domaines travaillés… à l’écrit =)