Ambition, persévérance, orientation, insertion… : comment développer un écosystème nazairien adaptable au parcours de chaque jeune ?

Compte-rendu d'atelier collaboratif - webinaire du 6.10

La crise sanitaire a suscité un renforcement des liens et une reconnaissance mutuelle des apports de chaque acteur dans l'accompagnement éducatif des enfants et des jeunes. L’enjeu de la Cité éducative est de pouvoir accompagner au mieux chaque parcours éducatif individuel, depuis la petite enfance jusqu’à l’insertion professionnelle, dans tous les temps et espaces de vie. La notion de parcours est par définition une machine à créer du réseau. Plus l'aide est personnalisée, plus le réseau d'intervenants à solliciter est étendu et vient d'horizons divers. Comment organiser le parcours des jeunes autour de l'ambition, de la persévérance, de l'orientation et de l'insertion tout en mobilisant l'ensemble des acteurs, réseaux, dispositifs et thématiques faisant sens avec la Cité éducative ? Le parcours permet de déterminer un but et ainsi d'envisager des ressources, mais aussi de lever des obstacles ? Comment repérer les points de rupture potentiels dans le parcours du jeune et qui nécessiteront une attention particulière ? D'autre part, la notion de parcours nécessite de disposer d'une approche globale, incluant la question du logement, du soutien parental, de la santé, des loisirs, de l’orientation, des violences familiales ou de la protection de l'enfance, jusqu'à l'aide alimentaire dans les foyers les plus modestes, pour mobiliser toute une chaîne d'acteurs en convergence.

Temps 1 Partage des visions : quels besoins ? quels manques ?

  • Les besoins majeurs des jeunes repérés pour nourrir leur ambition, leur persévérance…

La notion de parcours des jeunes permet de créer des réseaux d’acteurs. La place du jeune dans les process est un enjeu. En effet, plusieurs professionnels souhaitent s’appuyer sur les jeunes eux-mêmes pour la diffusion des informations, pour démultiplier les relais et valoriser leurs connaissances. Des outils numériques existent aussi (« open badge ») qui pourraient permettre de recenser les activités/actions/dispositifs auxquels chaque jeune a participé (ses réussites comme ses échecs dans « un portfolio ») et ainsi donc valoriser ses compétences, ses expériences. La « Boussole des jeunes » est aussi un outil qui est à disposition sur le territoire et, au-delà de l'accès aux droits des jeunes, il permettra de recenser les acteurs sur le champ de l'emploi, formation notamment. La PSAD pour les post 16 est efficiente, il manque un vrai dispositif pour les plus jeunes.

 

  • Principaux obstacles/accidents récurrents qui concernent les jeunes des QPV…

Ils sont nombreux à passer entre les mailles du filet et à disparaitre de tous les radars, hors on les retrouve dans les quartiers. La médiathèque est un des seuls équipements ouvert le samedi sur les quartiers.

Temps 2 Quels leviers ?

  • L’écosystème déjà existant à St Nazaire pour répondre à ces besoins. En questionnement, la nécessité de le développer et si oui, avec qui, comment, et pourquoi faire exactement ?

Ce qui semble intéressant pour les acteurs c’est la multiplication d’action/de projet/de dispositifs dédiés aux jeunes. L’enjeu est donc d’outiller les professionnels au contact de ce public pour qu’ils puissent orienter/informer/accompagner/échanger au mieux. Une cartographie des acteurs locaux serait aussi un outil ressource intéressant.

Temps 3 Qu’est-ce qu’on fait ensemble pour l’année à venir ?

Très rapidement, les acteurs évoquent la volonté de monter un groupe de travail « Persévérance et ambition ». Groupe de travail qui pourrait permettre d’aller plus loin dans la réflexion autour de ces notions et peut-être d’imaginer un dispositif plus formel sur les questions d’orientation, de suivi, d’individualisation des parcours des jeunes.

Au départ de ce groupe de travail, il faut associer les acteurs locaux de façon large et les sujets/perpsectives de travail concrètes s’affineront avec les temps et les échanges.

D’ailleurs, la place du jeune lui-même dans ce dispositif expérimental doit être pensée (vocation à l’intégrer pleinement et à y avoir une place centrale d’acteur de son parcours). 

Il est évoqué les « parcours avenir » : cohortes suivies de la 6ème à la 3ème (aller chercher de l’information là-dessus ? – revoir la vidéo pour se rappeler quel acteur en parle).

La volonté n’est pas de se focaliser sur les publics en difficulté pour lesquels un certain nombre de dispositifs existent déjà. Par contre, le maillage territorial pour ce type de jeunes est nécessaire et il est donc important de recenser ce qui existe. Le parallèle avec l’éducation spécialisée pour les jeunes porteurs de handicap est fait (association Marie Moreau ressource sur ces sujets pour le territoire).

D’autres acteurs souhaiteraient que se monte aussi un groupe de travail « culture et sport ». Ils pointent qu’il est important de faire des propositions diverses, de loisirs et sur du temps hors scolaire aux jeunes pour développer leurs appétences/leurs compétences. La coordination des acteurs locaux sur ce champ du hors temps scolaire apparaît nécessaire. Certains acteurs pointent particulièrement les enfants/jeunes sur l’espace public qui n’ont pas d’activité extrascolaire.

De façon plus large, il est rappelé que l’adaptation au mode de vie des familles, à leur rapport aux institutions est primordiale si on veut développer une relation stable et durable.

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